In the deathcar

Mood:
Listen: Arizona Dream OST

Un book à finir. Un concours dans pas moins de deux semaines.
J'ai (un peu) peur...
En plus je suis en manque flagrant d'amour, d'ailleurs la seule chose qui m'a réveillé de ma somnolence au cinéma devant le dernier Shyamalan sont les répliques:
- Et donc, quel est celui qui court après l'autre?
- Pardon?
- Dans un couple, il n'y a jamais d'égalité parfaite, juste l'un des deux qui court après l'autre.
- C'est moi... (dit le héros en levant timidement sa main)
Marre de courir. Surtout que j'suis plutôt du genre cow-boy solitaire, ça la fout mal d'être en manque de tendresse. Du coup, je fume, trop. Et je me dis que le plus drôle, dans l'histoire, c'est que je cours après quelqu'un que je ne connais même pas et qui n'existe pas, autrement dit j'ai juste envie d'être amoureuse là maintenant, parce que j'ai beaucoup beaucoup trop à donner. Mais mieux vaut attendre que quelqu'un tombe amoureux de moi, car au fond, je n'attends que ça, quelqu'un qui aura (enfin) plus de couilles que moi, et pourra se friter avec mon encombrante énergie. Pour m'apprendre à recevoir. M'apprendre à accepter d'être aimée.  Au fond, moi, tant que je n'ai pas vu, je n'y crois pas.

J'aime bien cette robe, ma première de la marque Yumi, ça coûte bonbon mais la qualité est parfaite, je ne regrette en rien l'importation d'Angleterre :]. Le reste est plus simple, ceinture et chaussures de cow-boyette Zara (mon coup de coeur de Paris, tout le monde les aime et elles le valent bien). Vous voyez, ça, ce sont mes jolis anti-dépresseurs. Qui me rappellent que je suis pourvue d'un corps à la masse relativement imparfaite, mais on dirait que le temps des régimes est loin, je perds de tant à autre sans plus. Faudrait une plus grande source d'inspiration pour que je me retrouve aussi sec à 47 kilos en deux semaines. Dire que je savais faire ça imperturbablement avant, c'est déconcertant punaise T_T. La BO d'Arizona Dream ne me lassera jamais, vraiment jamais, c'est ce qu'on nomme un investissement, car le CD tourne très souvent les jours de pluie comme celui-ci, me berçant, me chuchotant qu'on partage la même mélancolie désabusée et pourtant pleine d'un chaud espoir, comme ces fins de journée d'orage où le soleil perce soudain et illumine le ciel lourd et les gouttes grasses de pluie jonchées sur l'herbe. En parlant de cette robe, la première fois que je l'ai mise, c'était pour aller au spectacle de clown avec lui, le jour où il m'a porté car mes talons empêchaient toute marche un tant soit peu rapide, portée sous la pluie son manteau sur les cheveux, et, assis sur les gradins, le baiser qu'on s'est échangé était humide et sentait l'air des jours pluvieux. J'ai plongé dedans, à l'infini. Aujourd'hui, cet homme qui n'a jamais existé erre comme un fantôme parmi tant d'autres clair-obscurs; mes tendres inachevés.