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J'aime mordre le dos des garçons.
12 novembre 2007

Quand J'étais Petite...


... en classe d'Histoire Géo, on regardait encore des dessins-animés pour illustrer les cours. C'est comme ça que l'école m'a appris la passion du savoir, et que j'ai des énormes banques de données dans mon cerveau sur l'Egypte, sur le Roi Louis XIV, que j'ai voulu apprendre l'hébreu, que j'ai pleuré sur des contes et légendes du grand nord. Je collectionnais méticuleusement les statuettes des anciens dieux. Je connais encore par coeur les dates de morts des grands pharaons. Je peux vous citer sans réfléchir quelques épisodes historiques et coutumes de peuples disparus. Et puis un jour Ils décident qu'apprendre en s'amusant c'est mal, remplacent la découverte par la monotonie, l'illustration par des controles vides de sens, la passion par un long monologue endormi et blasé. Tristes, tristes êtes-vous.

*

En ces temps de terreur
Quand la prière est souvent vaine
L'espoir est l'oiseau d'été
Toujours vite envolé
Pourtant moi je demeure
Moi je demeure
Le coeur remplit de joie sereine
J'ai la foi je n'ai plus peur
je vais vers le bonheur

On peut faire des miracles
Avec la foi

*

fleur_de_lys_500

La chair de poule des souvenirs hérisse mes bras par vague. Quelle douce cruauté, que ces souvenirs puissent nous rattraper aussi facilement; nous rattraper tandis qu'hagards, avec des yeux de lapin pris-au piège et déjà résigné à être condamné, nous ne savons même pas dans quelle direction courir. Au tournant ils sont là, et nous heurtent nochalement de plein fouet, et on pourrait presque les entendre dire d'un ton faussement railleur: "salut l'ami, c'est nous! mais oui nous, tu ne nous avais pas oublié quand même?". Et alors que nous suffoquons à terre, tentant de nous raccrocher à eux d'une main tremblante, ils se dissoudent et nous laissent, abattus, nous depêtrer nous-même de la poussière nostalgique dans laquelle nous nous sommes effrondés. La chair de poule tarde à se dissiper tandis que je me fais cette réflection en buvant mon thé d'un oeil vide. Oui, la mémoire est quelque chose de bien étrange. On dirait qu'en dépit de nous, elle prend forme avec pour unique lubie d'aller et venir dans notre cerveau aux moments qui lui conviennent, à elle, sans tenir compte du fait qu'elle piétinne parfois notre présent en prenant la parole au nom d'un passé qui fut, et ça nous en sommes encore à peu près certains, le nôtre. Psychologie de pacotille, aurait dit ***. Mais *** fait maintenant tout autant partie de ce fantasque passé que le reste, engoncé dans un des multiples volumes poussiéreux de la Grand Bibliothèque du Temps, et ses mots qui dans un autre temps semblaient si réels m'apparaissent à présent avoir autant de force que le pétard mouillé d'un gosse, le 14 juillet, déçu d'avoir trempé imprudemment ses munitions sous la pluie morose de cette nuit d'été. Oui vraiment, quelle douce cruauté.


Pardon à Stephen King d'avoir osé emprunter son style pour rédiger ce minable petit texte, mais j'aime m'échauffer les mots parfois et quoi de mieux pour ça que de m'imprégner de ceux que je vénère presque :]. Stephen King I love youuuuuu! *mon côté pompomgirl brushinguée diabolique*


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